34 jours en Martinique - Blog éphémère

Bonjour tout le Monde et les Gens.

Le rentrée en métropole va se faire presque une semaine plus tôt.

Le papa de Francine est décédé, nous rentrons au bercail. Nous avons pu trouver un vol Air France pour rentrer.

En conséquences ceci sera notre dernier article pour ce blog éphémère.

Je n'ai pas fait de sorties durant plusieurs jours pour causes de ZIKA, j'ai eu des obligations envers ce sinistre personnage et réciproquement.

Donc notre dernière sortie fut un resto à "Le Carbet", petite commune près de St Pierre, où nous avons fait notre dernier tour de plage.

Nos dernières photos :

Le soleil, la chaleur, du sable noir, et un pincement au coeur.

La mer est un peu démontée, on ne sera plus là quand elle sera réparée !

Une dernière pour remuer le couteau dans la plaie.

Un Zabitant de la plage.

Vous savez ce qu'il me dit le Zabitant ? Allez les métros, cassez-vous ! 

Vilaine bête, toi tu finiras en soupe ! Que je lui ai dit.

 Et ben voili, voilou, on se file rencard le mercredi 27 à 08h30 à Orly Ouest ?

A bientôt tout le monde et les Gens

ps : j'espère ne pas vous avoir trop ennuyer avec ma prose, en tout cas merci de m'avoir lu.

C'est pas réellement la grande forme, mais on s'adapte.

Comme je pense que ça vous a fortement manqué,  et comme le Daniel et ben il est rusé comme un renard .......

Il a fouillé dans ses archives numériques et a retrouvé des photos de la Grande Anse des Salines et du Marin.

Vous avez remarqué que je vous ai pas du tout parlé de  la météo ? Elle est comme d'hab !

Nous allons carrément dans le sud de l'Ile. C'est la liaison entre l'océan Atlantique et la mer des Caraïbes, on dit aussi le Grand Canal.

La grande Anse des Salines est un très long banc de sable très très fins et blanc qui bien sur fait office de plage. D'ailleurs les WE et les vacances il y a énormément de monde. les cocotiers et autres palmiers sont omniprésents (suis un peu c... on est aux Antilles) et donnent beaucoup d'ombres. La route d'accès  qui jouxte le bord de mer est plein de petits resto où on y mange plus ou moins bien : c'est l'expérience qui parle, car on nous a vus arrivés.

Pour les Gens qui on plusss les moyens il y a Sainte Anne c'est à 3 km de la Grande Anse. Sainte Anne est un peu le St Trop de la Martinique, ma pôvre Francine on ne mélange le bon grain et l'ivraie !

De plus Ste Anne se trouve en face du Marin, une petite ville où le bateau sous toute ses formes est "Roi" : sa marina est magnifique et pleine de très beaux voiliers avec souvent des pavillons très exotiques. Il y a quand même des unités à moteurs.

Oh my dear vous étiez où en vacances cet été ?

A Sainte Anne !

et bien sur l'autre de répondre : Oh mais c'est fou ! (vous avez compris le mauvais jeu de mots ?)

Bref il y a des endroits où il est bon de se faire voir.

Fort de France n'est pas un lieu de villégiature, trop de pollution.

Je vais vous caser quelques photos quand même, mais qui datent d'octobre 2014.

No comment sur la météo ! Je ne dis plus rien !

C'est pas l'ombre qui manque pour passer de bonnes journées.

Une digue pour les touristes sur un lagon d'eau douce qui sert de conservatoire du Littoral.

La moindre parcelle d'ombre est toujours bonne à prendre.

Vous avez noté ? On ne laisse pas ses déchets ici, on les met ailleurs !

La savane des Pétrifications est un désert pétrifié du à des éruptions volcaniques : y a antan lontan.

Nous vendons le Bateau de Francine : trop dur pour faire les créneaux ! Me contacter par Email.

Bof,  beaucoup trop d'argents aux pontons.

Un petit Beneteau ça vous va ?

Bon c'est pas tout ça, mais cette virée m'a bien fatiguée.

Je vais de ce pas passer de la position assise à la position couchée. Demain lever de bonne heure, à la Clinique St Paul pour une grosse prise de sang :ça va encore ma fatiguer !

Je déconne.

Bonsoir les Gens et tout le Monde.

Bonjour les Gens et tout le Monde.

On va aller à la plage.

Hier soir on a fait la "teuf" (traduction : "fête" pour ceux qui sont restés au bon vieux français !), Raphael le petit-fils de Francine fêtait ses 2 ans ! Il y avait Mamy Jacqueline, le papa, bien sur Florence, Mamy Francine et votre serviteur : moi !

Au menu : petits pâtés locaux et quelques amuse-gueules, ensuite un Coq au vin et un gâteau au chocolat préparé par Mamy Jacqueline. Bien sur la bougie des 2 ans que Raphael a soufflé.

Apéritifs, vous vous doutez bien de quoi je parle ; le rituel Ti'punch, et autres planteur et punch coco, et le repas arrosé d'une bonne bouteille.

Vous vous demandez où je veux en venir ?

Moralité, ce matin, y en a qui avait mal aux boyaux de la tête !

Donc au saut du lit à 8h, pour se dérouiller, nous avons décidés d'aller se baigner aux 3 Ilets dans le sud de l'île, à environ 20 km.

On aurait pu aller à la plage des Salines, la plus belle plage de la Martinique, mais c'est plus loin, ça sera pour la semaine prochaine.

Départ à 9h, température extérieure déjà à 26° ! Ben oui, je sais bien que vous vous les "gelez", dans 3 semaines nous serons comme vous.

Nous sommes donc allés aux 3 Ilets à la plage de l'anse Mitan, très jolie petite plage de sable très fin. L'eau devait être autour de 21 / 22°. Que du bonheur! 

Et à 13h nous avons repris la route du retour sur Fort de France. Car l'après-midi le soleil "cogne" beaucoup.

Pour bien enfoncer le clou, je vous fais voir quelques photos ?

Une petite vue à gauche.

Une petite vue à droite.

Ma Star à moi se la fait à la Greta Garbo !

Zoom à fond.

La baie de Fort de France avec un petit rafiot au mouillage au Quai des Tourelles  : que de souvenirs pour certains !

Un point de vue de la baie de Fort de France vue de la route départementale au dessus des 3 Ilets.

Le Rond Point à l'entrée des 3 Ilets.

A l'entrée de la ville il y a un magnifique Rond-Point.

Cela valait bien quelques photos à vous faire partager.

Magnifiques sculptures.

Encore un symbole de l'esclavage ? Pas sur.

Sculpture de 4m de haut.

Ca valait bien quelques photos.

Demain est un autre jour, et à chaque jour suffit sa peine (d'être au soleil ?). Daniel tu pousse un peu loin le bouchon !

Au revoir tout le Monde et les Gens et à bientôt.

Comme il fait trop chaud pour sortir (oh le vilain menteur !!!!) Je vais vous narrer la belle histoire du ou des drapeaux de la Martinique.

Vous n'en n'avez rien à faire ? Cela n'est pas grave car c'est moi qui suis au clavier ! Na !

Il était une fois ...... le drapeau martiniquais.

Drapeau aux serpents.

Le drapeau orné du serpent fer de lance, symbole de l'île, est le drapeau le plus largement utilisé pour représenter la Martinique. Il s'agit à l'origine du pavillon de la marine marchande adopté par une ordonnance du 4 août 1766:

« Tous les propriétaires de vaisseaux, bâtiments, goélettes et bateaux de la Martinique et de Sainte-Lucie feront pourvoir leurs bâtiments d’un pavillon bleu avec une croix qui partagera le dit pavillon en quatre ; dans chaque carré bleu, et au milieu du carré, il y aura la figure d’un serpent en blanc, de façon qu’il y aura quatre serpents en blanc dans le dit pavillon, qui sera reconnu dorénavant pour celui de la Martinique et de Sainte-Lucie. »

On retrouve aujourd'hui ce drapeau à côté du drapeau français sur des édifices publics de l'île tels que la préfecture, l’hôtel de police de Fort-de-France, le pôle de recherches agro) environnementales de la Martinique . Il est également largement repris à l'occasion d'évènements sportifs caribéens comme les Carifta games ou la Coupe caribéenne des nations de football.

Pourtant, son utilisation fait polémique en raison de son origine historique car le pavillon flottait sur les navires pratiquant le commerce triangulaire.

Le commerce triangulaire, aussi appelé traite atlantique ou traite occidentale, est une traite négrière menée au moyen d'échanges entre l'Europe, l'Afrique et les Amériques, pour assurer la distribution d'esclaves noirs aux colonies du Nouveau Monde (continent américain), pour approvisionner l'Europe en produits de ces colonies et pour fournir à l'Afrique des produits européens et américains.

Drapeau rouge, vert et noir.

Drapeau des Indépendantistes de la Martinique.

Le drapeau rouge, vert et noir est revendiqué par différents groupes et partis indépendantistes martiniquais et figure sur le fronton des mairies de Sainte-Anne et du Prêcheur dont les maires sont affiliés au Modemas.

Différentes versions existent sur l'origine du drapeau rouge, vert et noir. Selon le Modemas, les trois couleurs seraient apparues dès 1665, lors de révoltes d'esclaves menées par « Francis Fabulé » un Noir marron (si si ça existe !) qui aurait combattu avec les Caraïbes contre les colons français. Elles auraient été reprises en 1801 lors d'une révolte d'esclaves au Carbet et en 1870, lors de la Grande insurrection du Sud.

Les couleurs auraient finalement été reprises par les membres de l'Organisation de la jeunesse anticolonialiste de la Martinique, mais dans la brochure La Martinique aux Martiniquais qui détaillait les revendications de l'OJAM, ces trois couleurs apparaissaient sous la forme de trois bandes verticales, à l'image du drapeau français.

Drapeau de l'UNIA de Marcus Garvey.

Alors que Gesner Mancé explique que le drapeau fut créé par Victor (dit Totor) Lessort en 1963 lors de son séjour en prison en attendant le procès de l'OJAM, le Modemas explique que c'est le Mouvement national de libération de la Martinique qui a mis au point le dessin actuel avec le triangle et les deux quadrilatères en 1968.

Cependant, Guy Cabort-Masson explique que c'est lui, avec Alex Ferdinand, auraient dessiné le drapeau définitif en 1968 à Paris, avant qu'il n'apparaisse à partir de 1971 en Martinique.

Tout le monde suit ? Je continue :

Cependant l'origine lointaine des trois couleurs ne semble pas attestée et selon Alex Ferdinand, le rouge représentait le socialisme, le noir, le combat pour la cause noire et le vert celui pour la paysannerie, ces trois couleurs reprenant aussi celles de l'UNIA de Marcus Garvey.
Le drapeau a ensuite été repris dans les années soixante-dix, apparaissant lors des manifestations politiques et des luttes syndicales, mais sans pour autant faire l'unanimité dans le mouvement nationaliste.

Drapeau flottant à l'entrée de Sainte-Anne.

Quand il devient maire de Sainte-Anne en 1989, Garcin Malsa fait retirer le drapeau de la France du fronton de la mairie, à la colère des Anciens combattants. En 1995, une délibération du conseil municipal est adoptée pour que pavoise sur la mairie le drapeau rouge, vert et noir comme drapeau national martiniquais. Plusieurs procès ont lieu à la suite de plaintes du préfet de la Martinique mais aussi de lettres de vacanciers français au président de la République Jacques Chirac.

Finalement en 2001, le maire accepte de replacer le drapeau de la France avec d'autres drapeaux de pays caribéens sur la mairie, avec un peu plus haut le drapeau rouge vert noir mais plusieurs décisions de justice déclarent cette présence illégale, y compris un arrêt du conseil d'État de 2005. Cependant en octobre 2004, le préfet rendant visite au maire ne demande pas l'enlèvement du drapeau pavoisant la salle des délibérations, malgré les décisions de justice. Le drapeau continue donc de flotter sur la mairie et à l'entrée du bourg de Sainte-Anne.

Drapeau flottant à l'entrée de Sainte Anne.

Ouf ! Allez-vous me dire, on y est arrivé !

 Au revoir tout le Monde et les Gens

          Debout à 8h, coup d'oeil dehors, il fait super beau et pas de pluies prévues par la météo locale.

Donc comme prévu la veille, en voiture Francine, on va à St Pierre, ça va faire la 3 ème fois que l'on y va : mais cette fois nous allons faire la visite avec un guide et ceci sur le Cyparis Express qui est le petit train pour touristes.

        St Pierre est à 33 km de Fort de France et la route est très belle, mais très sinueuse et elle offre de superbe panorama, mais pas moyen de s'arrêter pour prendre des photos : no parking !

Le Cyparis Express au départ, c'est moins fatiguant pour voir la ville.

Tout les passagers sont  à l'écoute de Fernand Pain. L'express peut démarrer.

 Joyeux Noël que ça veux dire, vous aviez devinés ?

 L'Office du Tourisme de St Pierre.

 Aie aie c'est où la D 10, c'est où la N 2 ? 

 Une des plus vieilles rue de St Pierre avec son pavage d'origine. Le clocher c'est l'Hotel de Ville.

 Les caniveaux font quand même 40 cm de profondeur !

On fait très gaffe de ne pas stationner !

 La Cathédrale du Mouillage en cours de restauration : elle en a besoin.

Fernand nous fait la visite avec nombre d'anecdotes.

 Tout le monde est à l'écoute, car interrogation écrite à la fin de la visite.

Une petite vidéo sur Youtube avec le bagout de Fernand filmé par votre serviteur.

Le cachot, derrière Fernand, abri du seul survivant (officiel) de l'éruption de la Pelée.

Un peu d'histoire quant à l'éruption de la Montagne Pelée en 1902.

Je ne vais pas vous ennuyer avec de grands termes techniques, je vais vous la faire courte et un peu détaillée.

          Jusqu'en 1902, avant l'éruption, St Pierre était la capitale économique de la Martinique, Fort de France n'était que le siège administratif et résidence du Gouverneur de la Martinique.

            St Pierre était à cette époque une ville de 30 000 habitants, à ce jour elle n'en compte plus que 3 900. C'était une ville très florissante, il faut savoir que la ville avait déjà l'électricité, un tramway électrique et le téléphone (mais c'est ballot pas de tv ni internet, ok c'est où la sortie ?) ! Tout cela en 1902 ! Bref c'était une ville très riche.

              St Pierre avait été baptisée le Petit Paris des Antilles.

            Le 4 mai 1902, une grosse coulée de boue émanant de la montagne Pelée dévaste 3 distilleries (adieu Ti'Punch et autres Planteurs). Occupées par les premières communions, qui ont fait affluer en ville famille et amis, mais aussi par le second tour des élections législatives, les Pierrotins se croient à l'abri. Le 5 mai, alors que la ville est privée d'électricité, le gouverneur Mouttet se rend spécialement à St Pierre pour rassurer la population, faisant même venir son épouse de Fort de France;  ils n'en reviendront pas ....

             Le 8 mai au matin, à 7 h 50, la Pelée explose. Un gigantesque nuage s'échappe du cratère: le versant du volcan tourné vers la ville a cédé sous la pression des gaz, libérant une nuée ardente, nuage de gaz, de roches et de cendres incandescentes porté à plus de 1 000 ° C. La nuée ardente (il n'y a pas eu de coulée de laves) s'abat sur St Pierre, à plus de 500 km/h, et en moins de 2 mn, enflammant maisons et bateaux, brûlant ou asphyxiant les habitants. Dans l'aire touchée par la nuée, deux hommes sont miraculeusement épargnés : Louis Compère et le prisonnier Louis-Auguste Cyparis qui était dans un cachot de la prison de la ville.

Gravement brûlé mais bien vivant, le cirque Barnum l'embauchera et le montrera au monde comme seul survivant du cataclysme. Ne rapportant pus rien au cirque il sera abandonné a Panama ou il mourra dans la misère la plus totale à l'âge de 53 ans.

             En 1923 après des années de pillages, la ville retrouvera le statut de commune, quand les Carbétiens décident de réinvestir ses ruines.

Aujourd'hui, les 3 900 Pierrotins ne ménagent pas leurs efforts pour entretenir et embellir la Pompéi martiniquaise.

J'espère ne pas vous avoir trop ennuyé avec ce morceau d'histoire de la Martinique.

St Pierre avant l'éruption.

Panorama de St Pierre en ruine : on ne reconnait que la façade de la Cathédrale du Mouillage qui est debout.

Les vestiges de ce qui fut un Théâtre : au fond la scène ! (photo prise en oct 2014)

Le cachot qui a sauvé la vie de Louis-Auguste Cyparis (photo prise en oct 2014), le site à été bien nettoyé à ce jour.

Vue du parvis du Théâtre de St Pierre (photo prise en oct 2014).

Vous retrouverez d'autres photos de St Pierre dans l'album en page d'accueil.